Méthodologie - Dépannage Sonde de niveau Résolu
Bonjour à tous,
Je souhaite ouvrir ce fil pour partager une situation rencontrée sur le terrain et, surtout, initier un échange collectif autour de la méthode de recherche de panne, afin d’identifier les étapes clés pour localiser efficacement un dysfonctionnement.
1- Contexte :
Installation de distribution d’eau potable pour un village, avec deux réservoirs de stockage. Sur l’un des deux, la sonde de niveau piézoélectrique est passé en défaut sur la télégestion en place.
2- Objectif du fil :
Je ne cherche pas uniquement à résoudre ce cas spécifique, mais à échanger autour d’une méthodologie de diagnostic terrain :
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Quels tests réaliser en priorité (électriques, fonctionnels, etc.) ?
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Quelles vérifications simples permettent d’isoler la cause (capteur, câblage, alimentation, automate…) ?
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Quels outils ou astuces terrain utilisez-vous dans ce genre de situation ?
L’idée est de construire ensemble une sorte de démarche pas-à-pas, reproductible et adaptable à d’autres capteurs analogiques ou systèmes comparables qui servira de retour d'expérience à tous sur le terrain lors de futures diagnostic sur une situation équivalente.
Je répondrai à vos questions en fonction de mes propres essais à l'aide notamment de photos ou captures d'écran que j'ai pu effectuer lors de ma propre intervention sur le site.
Merci à ceux qui prendront le temps de partager leurs idées, méthodes ou observations !
Réponses
Seb17
Bonjour,
En règle générale, je commence toujours par me connecter à l'automate ou à la télégestion pour aller voir directement la valeur brute lue sur la carte et constater le dysfonctionnement (toujours vérifier si c'est bien la bonne voie et le bon capteur, car quelquefois on peut s'induire en erreur si l'on suit le diag d'un premier collègue "tu verras, c'est la sonde 2"..alors qu’en fait c'est la numéro 1)
Ensuite j'ai la chance d'avoir un générateur 4/20 mA (et pour les signaux tension 0/10V, je me sert d'une pile 9V). Donc je débranche la sonde au plus près de l'équipement terrain et non pas en pied d'armoire pour pouvoir tester le câble, les boîtes de jonction...je met mon générateur à la place, envoie une valeur fixe et regarde si la voie automate remonte bien la bonne valeur. Si c'est le cas, le souci provient alors de la sonde. Si la valeur ne remonte toujours pas, je déplace mon générateur à chaque point de connexion en remontant vers l'automate jusqu'à trouver le coupable : câble coupé, borne desseree, carte api hs...
Si c'est un capteur passif (donc qui a besoin d'une alimentation externe), il faut bien sûr vérifier le bon fonctionnement de l'alimentation et pour cela, c'est avec le multimetre.
Pour les sondes alimentée depuis 1 transmetteur, il faut vérifier au transmetteur que l'alimentation est OK. Quelquefois, cela peut être 1 simple fusible de grillé ).
Le plus embêtant dans les signaux ana, c'est les perturbations induites comme par exemple des retours d'harmoniques par les variateurs. Mais ce fera sûrement l'objet d’autres discussions.
Bonne journée

Maitre du Jeu
"One who knows nothing can understand nothing" - Master Xehanort
Pour illustrer les propos ci-dessus :
Questions complémentaires :
- On peux voir sur cette capture d'écran que s'est bien la sonde du réservoir 1 qui est en défaut. Que peut-on observer de plus ?
- Si nous n'avions pas de générateur 4-20mA sous la main, comment pourrions-nous vérifier le bon fonctionnement de la sonde sur cette installation ?
Koala097
Yoyo
On peut voir aussi que l'automate lui même a l'air en défaut.. là-dessus je ne sais pas ce que cela signifie
Si nous avions pas de générateur 4-20mA, un échange entre la sonde 1 et la sonde 2 permet de voir si le "défaut 1"reste allumé ou non, cela affirmera si le problème vient bien de la sonde 1 ? 🤔

Maitre du Jeu
"One who knows nothing can understand nothing" - Master Xehanort
Effectivement en l'absence de générateur 4-20mA, l'utilisation de la seconde sonde de niveau est un très bon moyen de vérifier la fiabilité de la sonde de la boucle en "défaut".
D'autant plus que les boites de raccordement des deux mesures sont proches sur l'installation qui nous intéressent rendant l'opération aisée.
Concernant le premier point, ce n'est l'observation que j'attendais.
Le S4W indique effectivement un "défaut" sur le port de communication Ethernet, cela s'explique par la configuration d'un test de ping sur ce port vers une adresse IP spécifique. Ce test permet de détecter une erreur de connexion vers l'équipement concerné notamment.
Sur cette installation toutefois, le port ETH n'étant pas utilisé il aurait fallu désactiver cette vérification. Nous pourrons aborder plus en détail cette fonctionnalité lors d'un prochain fil de discussion si vous le souhaitez.
Quelle autre observation peut être faite ?
Koala097
Yoyo
Nos sondes sont des 4-20mA ? Si oui, il me semble qu'à partir du moment où la valeur n'est pas entre 4 et 20 mA c'est que cette sonde est HS, dans notre cas, elle donne une valeur de 1,29 mA.
Si j'ai tort n'hésitez pas à me contredire à ce sujet c'est avec plaisir d'en apprendre plus même quand on a faux ! 😉

Maitre du Jeu
"One who knows nothing can understand nothing" - Master Xehanort
C'est effectivement une valeur anormale.
Valeur qui n'indique pas une simple rupture de la boucle de courant mais bien un dysfonctionnement de la sonde, du transmetteur, etc...

Maitre du Jeu
"One who knows nothing can understand nothing" - Master Xehanort
🔧 Clôture du fil : Méthodologie - Dépannage Sonde de niveau
Merci à tous les contributeurs pour la qualité des échanges techniques. Ce fil a permis d’aboutir à une méthodologie de diagnostic claire et applicable en environnement industriel :
🧩 Synthèse des points-clés :
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Lecture directe de la variable brute depuis l’automate / télésurveillance comme point de départ.
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Test fonctionnel en boucle fermée avec générateur 4-20 mA (ou tension 0-10V) injecté depuis le terrain.
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Remontée par segments : du capteur jusqu’à la carte d’entrée, en isolant chaque segment (sonde, câble, bornier, carte automate).
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Vérification systématique de l’alimentation (capteurs actifs ou transmetteurs), y compris les protections (fusibles, relais, alimentation 24V).
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Sensibilité aux perturbations EMI/RFI : notamment retour d’harmoniques via variateurs ou défaut de blindage.
📐 Une démarche rigoureuse, reproductible et terrain-compatible a ainsi été posée, utile pour tout capteur analogique défectueux.